phalange [1]
nf (fa-lan-j')
- 1Nom que les Grecs donnaient à leur infanterie.
- 2Plus particulièrement, phalange macédonienne, bataillon formé de huit mille hommes armés de piques et de boucliers, qui se composait de seize files en profondeur ; les cinq premières files croisaient leurs piques, et les onze dernières appuyaient les leurs sur les épaules des hommes placés devant eux.
La phalange macédonienne, qui n'était qu'un gros bataillon carré, fort épais de toutes parts, ne pouvait se mouvoir que tout d'une pièce
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Les Macédoniens, si jaloux de conserver l'ancien ordre de leur milice, formée par Philippe et par Alexandre, croyaient leur phalange invincible
. [Bossuet, ib.]Il [Polybe] fait voir les avantages et les inconvénients de la phalange et de la légion
. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence] - 3 Par extension, dans le style élevé, toute espèce de troupes.
Ces vieilles phalanges Qui virent tant de mers et de terres étranges
. [Mairet, Sophonisbe] - 4Toute espèce de multitude considérée comme organisée militairement.
Et ce trésor à part créé [l'âme] Suivrait parmi les airs les célestes phalanges
. [La Fontaine, Fables]L'on voit avec effroi arriver ces nuages épais, ces phalanges ailées d'insectes affamés qui semblent menacer le globe entier
. [Buffon, Lièvre.] - 5Se dit, dans le système de Fourier, de la commune sociétaire, composée de familles associées pour les travaux de ménage. de culture, d'industrie, d'art, de science, etc.
Fourier nous dit.... Peuple.... Travaille, groupé par phalange, Dans un cercle d'attractions
. [Béranger, Fous.] - 6 Terme d'anatomie. Les petits os longs qui concourent à former les doigts et les orteils ; on en compte quatorze à chaque main, et autant à chaque pied, en tout cinquante-six.
La coutume de se couper les deux phalanges du petit doigt est aussi répandue chez ces peuples qu'aux îles des Cocos et des Traîtres, et cette marque de douleur pour la perte d'un parent ou d'un ami est presque inconnue aux îles des Navigateurs
. [La Pérouse. Voir t. III, p. 214, dans POUGENS]
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